Avec la rentrée scolaire vient le retour des lunchs! Je remarque qu’on peut vite se mettre énormément de pression comme parent quand vient le temps de concocter le lunch de notre enfant! D’abord, il faut suivre les règles de l’école, par exemple en offrant des aliments jugés « santé » et en évitant certains allergènes ou aliments qui seraient trop salissants. Comme citoyen.ne engagé.e, on veut réduire la quantité de déchets et prioriser les aliments durables. En plus de cela, on voit passer sur les réseaux sociaux des lunchs colorés, appétissants et super originaux préparés par d’autres parents!
Mais faut-il vraiment préparer des dîners parfaits pour transmettre des habitudes alimentaires favorables à la santé et au bien-être de notre enfant? Eh bien non, car être un bon modèle parental en matière d’alimentation va bien au-delà du contenu de la boîte à lunch!
Je vous rassure tout de suite, être un modèle positif ne signifie pas d’être parfait.e! Il s’agit plutôt de prendre conscience de l’influence qu’on peut avoir auprès de notre enfant.
Bien sûr, ça implique de lui offrir une variété d’aliments qui lui permettent de combler ses besoins. C’est aussi, et surtout, de réfléchir aux attitudes et aux valeurs que vous souhaitez lui transmettre en lien avec l’alimentation. Prenez le temps de vous questionner : Quelle est votre propre relation avec les aliments? Parlez-vous des aliments de façon bienveillante devant votre enfant? Quelle relation souhaitez-vous qu’il développe face à la nourriture?
1) Impliquez votre enfant dans la préparation de son lunch. Il pourra ainsi vous faire part de ses préférences et se montrera peut-être plus ouvert à essayer les nouveaux aliments qu’il aura mis lui-même dans sa boîte à lunch. C’est aussi l’occasion de le questionner sur les quantités à prévoir. Rappelez-vous que sa faim et son appétit peuvent varier grandement d’une journée à l’autre. C'est normal qu'il reste parfois des aliments dans sa boîte à lunch, et que d'autres fois elle soit vide.
2) Montrez à votre enfant qu’il n’est pas nécessaire de viser la perfection. Par exemple, si vous sentez que vous avez trop mangé, vous pouvez le verbaliser devant votre enfant en disant : « Je crois que j’ai un peu trop mangé. Ça arrive parfois, mais l’important c’est d’écouter son corps le plus souvent possible pour savoir quand il a faim ou quand il a assez mangé. »
3) Mettez en valeur les caractéristiques des aliments sans les lier au poids ni à la santé. En catégorisant les aliments comme « mauvais » ou « engraissants », on peut faire naître chez notre enfant un sentiment de culpabilité ou de honte à vouloir manger ce type d’aliments, ce qui peut nuire à la relation qu’il entretient avec les aliments. Ainsi, vous pourriez dire : « J’adore ces raisins, ils sont tellement croquants et juteux! » Une phrase du type « Je ne devrais pas manger de chips, ce n’est pas bon pour ma santé. » pourrait facilement être remplacée par « J’ai un goût de salé aujourd’hui. Je vais me prendre un petit bol de chips. »
4) Prenez le temps de savourer les mêmes aliments que votre enfant. Si votre enfant mange un dessert au chocolat, pourquoi pas vous? En vous voyant prendre plaisir à manger toutes sortes d’aliments, votre enfant comprendra que tous les aliments ont leur place dans une alimentation équilibrée et que manger, c’est plaisant!
Avec toutes les obligations du quotidien, on ne peut pas toujours offrir un lunch attrayant et 100 % équilibré à notre enfant. Dites-vous en revanche que ce qui compte le plus, c’est d’être un modèle positif au quotidien. Si en vieillissant votre enfant prend plaisir à manger et à déguster une variété d’aliments nutritifs, en respectant sa faim la plupart du temps, vous pourrez dire « Mission accomplie! ».
Parution initiale : septembre 2022
Révision : août 2025